Nos gifs et carrousels – 7
Humilité …
La sphère de la connaissance est une métaphore que Pascal* a définit pour illustrer la limite de la compréhension humaine et notre incapacité, même en accumulant des connaissances, à connaître tous les aspects du monde.
Pascal croyait que même si nous pouvons accroître nos connaissances dans des domaines spécifiques, il existe des limites inhérentes à notre compréhension en raison de la complexité et de l’étendue infinie du savoir.
“En ce sens, la sphère de la connaissance de l’humanité est limitée et ne peut jamais contenir l’ensemble de la vérité absolue.”
En reconnaissant les limites de notre compréhension, Pascal invitait à la réflexion sur notre place dans l’univers et sur les mystères qui persistent malgré nos efforts pour les percer.
On peut faire le lien entre la sphère de la connaissance de Pascal et le syndrome de l’imposteur, et l’effet Dunning Kruger les trois concepts soulignant l’importance d’une certaine humilité intellectuelle face à la connaissance et d’une évaluation réaliste de nos compétences et de notre compréhension.
Prendre de la hauteur …
On ne peut pas résoudre un problème avec le même niveau de pensée que celle qui l’a créé” disait déjà Albert Einstein.
Nous sommes psychologiquement organisés en niveaux logiques, en ensemble de processus qui agissent les uns sur les autres de manière complètement hiérarchique :
◾ Environnement : c’est le contexte où la personne évolue,
◾ Comportement : les actions, réalisées ou non,
◾ Compétences : les capacités et l’organisation,
◾ Valeurs : croyances et valeurs,
◾ Identité : identité et mission du sujet,
◾ Sens : c’est le niveau d’appartenance qui répond à la question : “Quel est le monde auquel je me sens appartenir ?”.
La pyramide de Dilts* est un outil puissant qui sert à éviter les conclusions hâtives et à prendre
suffisamment de recul pour comprendre et identifier problèmes, blocages, dysfonctionnements …
* auteur, formateur et consultant, il est entre autres un des principaux chercheurs et développeurs de la programmation neuro-linguistique (PNL)
Histoire de la souris et du bocal de riz
La zone de confort est un un espace de sécurité dans lequel on se sent parfaitement à l’aise.
Si elle permet de réduire au minimum le niveau de stress, d’anxiété et de peur en donnant l’impression de maîtriser la situation, elle présente bien des avantages
Mais à d’autres moments, elle ne nous permet pas de vivre pleinement notre vie et peut devenir une prison, parfois invisible.
Notre fable se termine en réalité par 4 recommandations de l’auteur :
◾ les plaisirs à court terme deviennent des pièges sur le long terme
◾ si les choses deviennent trop faciles, on est en train de se créer une dépendance
◾ quand tu n’utilises pas tes compétences, on perd plus que les compétences elles-mêmes : on perd son libre arbitre
◾ la liberté ne s’obtient pas facilement mais se perd rapidement
Sortir … oui mais sans panique
La fameuse zone de confort, formule qui est devenue un vrai classique.
C’est prouvé, notre zone de confort (très personnelle) est nécessaire et bénéfique en tant que routine car c’est elle qui construit notre stabilité sur laquelle on prend appui en périodes de stress ou de changement.
Bien sûr que trop de confort nuit à la performance quand la routine devient non constructive et on s’encroûte, voire même on régresse.
Si sortir de sa zone de confort implique de prendre des risques, c’est un peu comme préparer une épreuve sportive, le défi doit être atteignable. On y va à son rythme, en tenant compte de son capital de départ, progressivement et en se fixant des défis réalisables pour ne pas se décourager
Parce que dès lors qu’on quitte son espace de sécurité, ça devient difficile, intimidant. On s’expose à l’échec, à la peur, à la vulnérabilité .. et autres sentiments (très) inconfortables.
* théorisée en 1906 par les psychologues Yerkes et Dodson.
Valeur du vide et du silence
Utilisé pour créer un sens d’équilibre et de beauté dans la vie et l’art au Japon, le ma représente une grande variété de références qu’en occident nous pourrions traduire par : espace, intervalle, pause, silence…
En 1978, l’exposition “ma – espace-temps au Japon” qui a fait découvrir le concept en occident, a révélé que selon les Japonais, il n’existe aucune différence entre les deux notions de temps et d’espace telles que les perçoivent les européens.
Au delà de cette représentation d’un espace vide, on retrouve une importante notion d’équilibre, caractéristique essentielle de sa philosophie : équilibre spatial, physique (architecture, mode, art… ), temporel (musique, théâtre, danse, conversation …), mais aussi équilibre émotionnel, quand les moments de silence et de réflexion permettent aux interlocuteurs de gérer leurs émotions et de mieux comprendre les sentiments de l’autre.
On retrouve aussi en conversation le ma qui se manifeste de plusieurs manières importantes : pauses, respect et attention, communication non verbale, attente du tour de parole, considération de l’autre, etc.
Cet équilibre contribue à créer un sentiment de tranquillité, de beauté et de cohésion dans la culture et la vie japonaises, et il est souvent considéré comme l’une des caractéristiques distinctives de la philosophie esthétique et sociale du Japon.
Bien sûr, le concept a ses équivalents en occident, bien que sous des formes et des expressions différentes.
Si le terme ma lui-même n’est pas traditionnellement utilisé en occident, il existe des concepts similaires qui en partagent certains aspects.
Nos 4 dimensions …
Quatre dimensions qui composent notre nature dans quatre aspects : physique, émotionnel, spirituel et mental, et qui interagissent pour former la totalité de notre être humain.
C’est l’habitude n°7 de Stephen Covey*, notre capacité de production personnelle.
Et comme ces aptitudes se trouvent en plein centre de notre cercle d’influence, Il faut faire preuve de proactivité car personne ne peut les développer à notre place.
Il est dès lors nécessaire, voire essentiel de les cultiver de manière régulière, constante et équilibrée car elles jouent toutes un rôle important dans la manière dont nous interagissons avec l’environnement personnel et professionnel.
Dans la sphère professionnelle le concept, s’il est moins évident à première vue, est tout aussi intéressant.
◾ Du stress au travail (dimension mentale) peut avoir un impact sur la santé physique (dimension physique) et émotionnelle (dimension émotionnelle).
◾ De même, un sentiment de satisfaction et de sens au travail (dimension spirituelle) peut renforcer la motivation (dimension émotionnelle) et la performance (dimension mentale).
Les entreprises et les individus peuvent travailler à développer et à équilibrer ces dimensions pour améliorer leur bien-être global en milieu professionnel.
⚠ Changer d’habitude est souvent difficile.
Parfois la prise de conscience et le changement peuvent prendre du temps, plusieurs expériences et des échecs.
* Stephen Covey (1932-2012) est enseignant, conférencier et auteur du livre “Les sept habitudes des gens qui réussissent”. Le concept est repris par T Harv Eker dans son livre “Les secrets d’un esprit millionnaire”.
Lâchez prise !
Lâcher prise et gagner en puissance.
C’est ce que nous enseigne la jolie métaphore du verre d’eau*.
Les moments de stress ou d’inquiétude deviennent ce que nous en faisons.
Comme pour le verre d’eau, essayons de déposer nos soucis, nos inquiétudes pendant un certain temps, et reposons-nous avant d’y revenir.
Car lorsque nous sommes frais et dispos, nous pouvons continuer notre chemin et affronter le problème avec plus de force et de sérénité.
Par exemple, avant de retourner chez vous ce soir, pensez à déposer le fardeau du travail.
Le stress est inévitable, mais vous avez toujours la possibilité de poser votre verre d’eau ! 🙂
*Mike Moore, Lifeline Newsletter, avril 2010
“Un jour, un vieux professeur fut engagé pour donner une formation sur la planification efficace de son temps à un groupe d’une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies internationales. Ce cours constituait l’un des 5 ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof n’avait donc qu’une heure pour “faire passer sa matière”. Debout, devant ce groupe d’élite, qui était prêt à noter tout ce que l’expert allait lui enseigner, le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit : “Nous allons réaliser une expérience.”
De dessous la table qui le séparait de ses élèves, il sortit un pot de verre de plus de 4 litres qu’il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux à peu près aussi gros que des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot.
Lorsque le pot fut rempli jusqu’au bord et qu’il fut impossible d’y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda : “Est-ce que ce pot est plein ?” Tous répondirent : “Oui”. Il attendit quelques secondes et ajouta : “Vraiment ?”
Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s’infiltrèrent entre les cailloux…jusqu’au fond du pot. Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et réitéra sa question : “Est-ce que ce pot est plein ?” Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège. L’un d’eux répondit : “Probablement pas !”.“Bien !” Répondit le vieux prof.
Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table un sac de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier. Encore une fois, il redemanda : “Est-ce que ce pot est plein ?” Cette fois, sans hésiter et en chœur, les brillants élèves répondirent : “Non !”“Bien !”, répondit le vieux prof.
Et comme s’y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d’eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu’à ras bord. Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe demanda : “Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ?”
Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondit : “Cela démontre que même lorsque l’on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire.
”“Non” répondit le prof. “Ce n’est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante : “Si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite.”
“Quels sont les gros cailloux dans votre vie ? Votre santé ? Votre famille ? Vos amis ? Réaliser vos rêves ? Faire ce que vous aimez ? Apprendre ? Défendre une cause ? Prendre le temps… Ou…tout autre chose ? Ce qu’il faut retenir, c’est l’importance de mettre ses GROS CAILLOUX en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir… sa vie. Si on donne priorité aux peccadilles, le gravier, le sable, on remplira sa vie de peccadilles et on n’aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie.
“Alors, n’oubliez pas de vous poser à vous-même, la question : “Quels sont les GROS CAILLOUX dans ma vie ?” Ensuite, mettez-les en premier dans votre vie.”
D’après Parkinson* le travail s’étale et augmente de façon à occuper entièrement le temps qui lui est affecté.
On compare ce phénomène au comportement d’un gaz qui va occuper tout l’espace disponible sans jamais avoir de volume bien défini.
En gros :
◾ si vous avez une semaine pour réaliser un travail, vous mettrez une semaine pour le faire,
◾ si vous avez trois mois pour la même chose, vous mettrez trois mois.
Et comme moins on a de temps disponible pour faire quelque chose, plus on est obligé de se mettre des priorités pour terminer dans les temps, la loi de Parkinson fait la distinction entre s’occuper et être efficace.
◾ s’occuper ne signifie pas nécessairement être efficace sur la tâche, ça peut être passer du temps sur des choses plus plaisantes sur le moment : aller chercher un café pour se réchauffer, trainer sur ses mails, surtout les plus sympas, penser à se réserver un créneau pour les vacances etc…
◾ être efficace c’est se mettre des objectifs (raisonnablement) courts, se concentrer sur l’important, utiliser des outils comme la matrice d’Eisenhower ou les rétroplannings etc…
* La loi de Parkinson porte le nom de celui qui l’a formulée : Cyril Northcot Parkinson, historien et essayiste britannique (1909 – 1993)
Un biais très puissant ….
Un biais cognitif est une erreur de raisonnement, un schéma de pensée faussement cohérent piloté par nos émotions.
Nous faisons des erreurs de raisonnement ou de jugement qui ne sont que le revers de raccourcis mentaux le plus souvent très efficaces et bien utiles au quotidien.
L’effet des coûts irrécupérables est un des biais cognitifs les plus puissants.
C’est quand on est dans l’incapacité de faire abstraction des dépenses passées (temps, argent …) irrécupérables pour prendre une décision.
En gros quand on se sent obligé de rentabiliser pour ne pas “gâcher” quitte à faire un choix qui ne convient pas du tout.
Que ce soit pour ne pas perdre la face, ou pour ne pas “gaspiller”, vous irez sûrement à ce week-end que vous avez réservé il y a longtemps et qui ne vous dit vraiment plus rien, … juste parce que vous l’avez payé très cher.
de l’influence du vocabulaire, du visuel, du contexte ….
Un biais cognitif est une erreur de raisonnement, un schéma de pensée faussement cohérent piloté par nos émotions.
Quand nous sommes dans l’obligation de faire face à un choix, un problème nous faisons des raccourcis cognitifs (biais) pour simplifier les choses.
Le biais de cadrage (ou effet de cadrage), c’est quand on est influencé par la façon dont un problème nous est présenté.
Ce phénomène a été démontré par Kahneman et Tversky* dans une expérience bien connue qu’on vous retranscrit en entier :
Deux groupes de personnes doivent se prononcer sur la décision à prendre lors d’une hypothétique maladie pouvant causer la mort de 600 personnes.
Dans le premier groupe, on propose deux solutions :
◾ la solution A qui permet de sauver 200 personnes,
◾ la solution B qui a 33 % de chances de sauver 600 personnes et 66 % de risque de ne sauver personne.
Un rapide calcul montre que le nombre de survivants “attendu” est le même, soit 200 personnes. Cependant 72 % des participants ont choisi la solution A (à cause du risque de ne sauver personne dans lla solution B).
Dans le second groupe, la formulation est modifiée avec un nouveau choix :
◾ la solution A qui provoque la mort de 400 personnes,
◾ la solution B qui présente 33 % de chances pour que personne ne meure et 66 % de risques que tout le monde meure.
78 % des participants ont choisi l’option B.
Dans les deux cas les probabilités de survie sont les mêmes.
Vous l’aurez compris, nos choix ne sont pas purement rationnels. Un cadrage négatif nous incite à penser en termes de pertes tandis qu’un cadrage positif nous incite à penser en termes d’opportunités.
Par exemple, on dit : Plan de Sauvegarde de l’Emploi on ne parle jamais de licenciement
On nous propose l’option “Oui, j’accepte de recevoir des e-mails publicitaires” plutôt que : “Non, je ne souhaite pas recevoir d’e-mails publicitaires”.
Les emballages de viande hachée qui affichent 75% de viande maigre se vendent mieux que ceux qui affichent 25% de matières grasses.
etc …
* la notion de biais cognitif a été introduite par les psychologues Kahneman (prix Nobel d’économie 2002) et Tversky.
pour une communication plus positive
Pour bien comprendre ce qui vaut la peine d’être dit, voici la technique des “trois passoires” ou “trois filtres” de Socrate, racontée par George Lesage*.
On raconte qu’à l’époque de la Grèce antique, le philosophe Socrate était réputé pour sa grande sagesse.
Un jour qu’il se promenait, quelqu’un l’approcha afin d’entamer un dialogue avec lui.
Mais avant de laisser son interlocuteur aller plus loin, Socrate lui fit passer le “test des trois passoires”.
Certes, il paraît que l’anecdote n’est pas authentique. Il n’en reste pas moins qu’elle contient une grande sagesse qui mérite qu’on s’y intéresse.
* dans son livre “La Caverne et l’ange gardien”, conte philosophique qui s’inspire de l’allégorie de la caverne de Platon, où les jeunes héros apprennent à se servir de la “neuvième intelligence”, c’est-à-dire la capacité de se connaître, de se situer, et d’explorer leur rôle dans l’univers à travers des réflexions, et par l’exercice des vertus et des valeurs fondamentales.
Vers la maîtrise sans brûler les étapes
Le modèle des étapes de compétences a été développé par Martin M. Broadwell* puis par Noel Burch* vers 1970.
Il met en lumière la progression de l’apprenant, progression séquentielle, quelque peu prévisible, à travers 4 étapes :
◾ 1 – Inconsciemment incompétent – Au stade de l’incompétence inconsciente , je ne comprends pas ou je ne sais pas faire quelque chose et surtout je ne reconnais pas nécessairement mon déficit.
> je ne sais pas jouer de la guitare, je ne sais même pas qu’il existe des concepts indispensables tels que les gammes, les harmonies, les accords ….
◾ 2 – Consciemment incompétent – Quand je ne comprends pas ou ne sais pas comment faire quelque chose, mais je sais maintenant qu’il y a un déficit.
> je sens mon manque de compétence et de connaissance dans les domaines nécessaires ; je prends conscience de l’investissement et de la somme de ce que je vais devoir apprendre.
◾ 3 – Consciemment compétent – La compétence consciente c’est quand je comprends ou que je sais comment faire quelque chose ; cependant utiliser les connaissances ou les compétences me demande de la concentration.
> après avoir acquis des compétences de base, et pratiqué, je peux jouer de la guitare tout en restant conscient de mes mouvements, ma position de doigts et réfléchir à mes accords. En gros, je reste concentré sur ce que je fais.
◾ 4 – Inconsciemment compétent – Au niveau de la compétence inconsciente , l’individu a tellement pratiqué la compétence qu’elle nécessite peu de réflexion et peut être réalisée tout en exécutant d’autres tâches.
> Après des années de pratique régulière, je peux atteindre le stade où je peux jouer (presque) automatiquement. Les accords, les transitions deviennent des habitudes presque inconscientes, je peux jouer de manière fluide sans avoir besoin d’une concentration intense.
Ces étapes sont très importantes et on ne progresse qu’en tenant compte de chacune d’entre elles, et aussi du temps que demande leur acquisition.
Selon les situations et le degré de complexité, les étapes seront plus ou moins rapides.
⚠ Il est important de comprendre que quand on arrive à un pallier de maîtrise, et qu’on monte d’un niveau de conscience, on est souvent au pallier bas d’un autre apprentissage.
* respectivement : formateur en gestion et employé à Gordon Training International
Partage du temps …
Le moment des fêtes arrive, et avec lui le temps de penser un peu à soi, à prendre du repos, retrouver sa famille, ses amis, prendre du recul aussi.
L’articulation vie familiale / vie professionnelle / vie sociale constitue notre dimension de base.
Sphère professionnelle : c’est notre métier, notre carrière
Sphère familiale : notre conjoint, nos enfants …
Sphère sociale : ce sont nos amis, nos connaissances, nos activités collectives (loisirs, sport, artistique)
Libre à chacun d’élargir, par exemple sa sphère personnelle qui regroupe nos passions et nos activités d’accomplissement.
Le but étant finalement que chacun trouve son équilibre et son harmonie.
Serein face au changement
Vous la connaissez tous cette petite courbe du changement, avec ses 4, 5, 7 (voire plus) étapes selon qu’elle est présentée plus ou moins détaillée.
On l’appelle aussi la courbe de deuil.
Parce que dès lors qu’il y a un changement, qu’il soit souhaité ou non, il y a forcément une notion de perte. C’est pourquoi un processus – assimilé à une phase de deuil – apparaît à ce moment-là.
Ce processus est obligatoire pour accepter le changement. Selon les situations et les personnes, le mécanisme sera plus ou moins long, plus ou moins linéaire.
Cet outil est d’une application très vaste. Si il a été développé à l’origine pour comprendre le processus de deuil, il s’applique à toutes sortes de changements, individuels ou collectifs, et même organisationnels.
Dynamique et engagement
Facteur humain par excellence, le changement est une dynamique qui ne doit exclure personne, car chacun a perçu des signaux qui ont crée sa vérité.
Chacun a ses interrogations individuelles auxquelles il lui faudra trouver des réponses pour qu’il s’engage, et aussi sa vitesse propre dans ce processus d’engagement.
la première des choses est de rassurer.
L’enjeu étant d’intégrer – ou de faire intégrer – le plus rapidement possible toutes les étapes de la courbe afin d’être rapidement tourné vers l’avenir et devenir pro-actif.
Parce que la créativité implique de briser les conventions afin de regarder les choses sous un jour nouveau*,
les six chapeaux de Bono* est une méthode de résolution de problème, qui utilise plusieurs styles de réflexion pour regarder les choses sous des angles différents.
Chaque participant prend un “chapeau” c’est-à-dire un mode de pensée particulier qui lui attribue une fonction et lui permet de se concentrer sur un seul rôle à la fois.
◾ chapeau blanc : la neutralité
C’est l’objectivité et la neutralité.
Sans aucune interprétation, le chapeau blanc partage des faits au groupe (chiffres, données disponibles… ).
👉 Je vous montre ces statistiques… ces résultats concrets, nous sommes dans cette situation …
◾ chapeau rouge : la critique émotionnelle
C’est le chapeau de l’émotionnel, des ressentis et de la passion.
Sans avoir à sa justifier, le chapeau rouge laisse parler son intuition et ses ressentis.
👉 J’ai l’impression que.. Il me semble que … je sens que … parce que je pense que …
◾ chapeau noir : la critique négative
C’est le repérage des freins et des limites, des risques et des obstacles.
Le chapeau noir représente le pessimisme en réagissant systématiquement négativement.
👉 C’est impossible … nos finances ne permettent pas … nous n’avons pas les compétences
◾ chapeau jaune : la critique positive
C’est le positif, l’optimiste, le constructif rêveur et plein d’espoir.
Avec la réflexion du chapeau jaune tout devient possible et envisageable.
👉 Ça peut marcher .. on trouvera le moyen … on trouvera les moyens …
◾ chapeau vert : la créativité
C’est l’énergie innovante des plans B, des alternatives et des approches nouvelles.
Le chapeau vert est là pour trouver des solutions créatives au problème.
👉 Et si on faisait différemment … et si on voyait ça sous un angle différent …
◾ chapeau bleu : l’organisation
C’est la réflexion, le process. Le chapeau bleu centralise les idées des autres en animant la réunion, canalisant les pensées et en prenant soin à ce que chacun garde bien son rôle.
👉 Vous pensez quoi en disant ça ? … quelle serait la priorité dans ce dossier …
Si vous êtes seul pour traiter un problème, le travail se fera grâce au passage successif des différents modes de pensée,
l’objectif étant de faire émerger des idées – même si elles semblent absurdes, saugrenues, impossibles voire utopiques – pour trouver une solution innovante et réaliste que personne n’aurait imaginé s’il avait gardé un schéma de pensée habituel et unique.
* d’après l’ouvrage d’Edward de Bono ” Six chapeaux pour penser ”
Alignement, cohérence, sens …
Il est vraiment utile parfois de prendre du recul et du temps pour s’aligner pour éviter de se disperser et redonner du sens à son projet.
La pyramide de Dilts est un très bon outil pour ça, utilisez-là sans modération !
Dans tout projet, qu’il soit personnel ou professionnel, tout ce que vous devez faire, prendre et garder doit avoir du sens.
C’est savoir ce que vous voulez et dans quelle direction vous avez envie d’aller.
(re)motivons-nous !
Parce qu’on a passé un super (long) week-end et pour garder ce lundi matin inspirant, motivant et souriant …
on vous partage ce mémo revisité, dédié au départ au champ scolaire*
La motivation, c’est l’élément ou le processus qui règle l’engagement de tout un chacun dans ses activités.
Elle est indispensable à la réalisation d’un projet ou pour atteindre des buts dans la vie.
Elle est indispensable !!
*apprendre-reviser-mémoriser
Do It Yourself
Un biais cognitif est une erreur de raisonnement, un schéma de pensée faussement cohérent piloté par nos émotions.
Quand nous sommes dans l’obligation de faire face à un choix, un problème nous faisons des raccourcis cognitifs (biais) pour simplifier les choses.
⚠ Nous faisons tous des erreurs de raisonnement ou de jugement qui ne sont que le revers de raccourcis mentaux le plus souvent très efficaces et très utiles au quotidien.
L’effet IKEA** c’est l’augmentation de la valorisation des produits fabriqués soi-même.
Ce concept tire son nom de la célèbre entreprise suédoise IKEA.
Au départ, une étude dans laquelle des consommateurs ont assemblé des boîtes, plié des origamis et construit des ensembles de Legos a révélé que les participants considéraient leurs créations d’amateurs comme ayant une valeur similaire, voire supérieure, à celle des créations d’experts et surtout s’attendaient à ce que les autres partagent leurs opinions.
Déployer des efforts supplémentaires pour fabriquer ces produits ajouterait de la valeur au-delà du prix de détail.
Plusieurs biais cognitifs peuvent être à l’œuvre : le besoin de compétence, le concept de justification de l’effort, et l’effet de dotation auxquels certains ajoutent le biais de confirmation (les consommateurs seraient plus enclins à remarquer les aspects positifs du produit qu’ils ont assemblé eux-mêmes, tandis qu’ils en minimiseraient les aspects négatifs).
⚠ L’effet IKEA nous amène à surévaluer les choses auxquelles nous consacrons du temps et des efforts ; il est important de vérifier nos propres croyances et opinions quand nous nous investissons dans une idée ou un projet. Ne tombons pas à pieds joints dans l’effet Dunning-Kruger.
* la notion de biais cognitif a été introduite par les psychologues Kahneman (prix Nobel d’économie 2002) et Tversky.
** Etude de Michael Norton, Mochon et Ariely dans “The IKEA Effect: When Labor Leads to Love” / Journal of Consumer Psychology, juillet 2012.