Authenticité et intelligence collective
Quelles sont les organisations qui ne cherchent pas d’une manière ou d’une autre à développer la coopération, l’innovation, l’engagement ?
L’intelligence collective, processus de transformation, créateur d’opportunités et de solutions nouvelles, oeuvre en émergence sur la base d’une grande confiance dans le potentiel humain.
L’authenticité est le facteur clé des facteurs clés de la réussite de l’action collective. Une valeur mise en avant aussi bien par les collaborateurs que par les entreprises elles-mêmes et qui ne font que refléter l’exigence de vérité propre à notre société connectée.
Etre authentique c’est être intrinsèquement vrai, mais c’est aussi avoir la capacité de pouvoir parler avec sincérité, de poser tout ce qui nous dérange sans calculs, sans détours. L’authenticité est la valeur profonde dans laquelle une personne s’engage et exprime sa personnalité.
En entreprise, cela se traduit souvent par « la valeur de l’entreprise fidèle à ses valeurs », la recherche d’une cohérence globale dans ses différentes zones d’expression qui permet d’apporter de l’exemplarité et de la prévisibilité pour les différents publics de l’entreprise. Cette cohérence reflète la fidélité de l’entreprise à ses valeurs, sa vision et ses objectifs.
L’authenticité a toujours un siècle d’avance. (Daniel Pennac)
Comment permettre aux différents acteurs d’être authentiques ? Dès le début il est important de créer ou co-créer un cadre qui assure une sécurité psychologique. Cela permettra de mettre de la confiance, de créer des alliances fortes et d’assurer la parité, ce qui est très important car c’est ce qui permet de traiter en amont les égos et les personnalités fortes qu’on trouve dans la dynamique de tout groupe. « Je suis OK et tu es OK dans la relation » : une position dans laquelle « je me respecte et je respecte l’autre », « j’ai conscience de ma valeur et de celle d’autrui » : nous sommes égaux.
Il apparaît en complément de l’authenticité une autre notion fondamentale : la bienveillance. La bienveillance n’est pas la tolérance extrême, ne laissons pas les personnes se réfugier derrière la bienveillance pour éviter de se confronter à leurs propres contradictions ou à leurs zones d’ombre. Une bonne communication, tenant compte des codes culturels et des normes de communication dans l’organisation afin de savoir s’exprimer de façon sincère et bienveillante, respectueuse de l’autre, sera indispensable.
Dans ce cadre, l’authenticité qui part de la connaissance de soi, de ses valeurs, de ses compétences, de ses comportements et émotions, ainsi que de la connaissance de » comment les autres nous perçoivent » permettra qu’il y ait moins de jeux de pouvoir et donc plus de fluidité et gain de temps.